Quand la Haute-Savoie devient le terrain de jeu des bolides en pleine nuit, les compteurs s’affolent et les gendarmes aussi. Tu croyais que les excès de vitesse se limitaient à quelques kilomètres au-dessus des limitations? Attache ta ceinture, l’histoire que je m’apprête à te raconter va te faire décoller de ton siège!
Opération nocturne: quand les radars chauffent sur l’A40
La nuit du 8 au 9 mars 2025 restera gravée dans les annales des contrôles routiers en Haute-Savoie. Alors que la plupart des conducteurs raisonnables dormaient paisiblement, les forces de l’ordre se déployaient sur les axes principaux du département, prêtes à dégainer leurs cinémomètres.
En à peine cinq heures d’opération, les uniformes ont eu fort à faire. Des bolides lancés à 185 km/h sur des sections limitées à 110, d’autres propulsés à 212 km/h là où le panneau indiquait clairement 130… On se serait cru sur un circuit de Formule 1, sauf qu’ici, pas de drapeau à damier mais des contraventions bien salées!
Et c’est précisément sur l’autoroute A40, en direction de Genève, qu’un record absurde a été pulvérisé. Le laser des gendarmes du peloton motorisé de Saint-Julien-en-Genevois a presque grillé en captant une vitesse stratosphérique: 258 km/h au compteur, 245 km/h retenus après correction technique. Soit plus du double de la limitation en vigueur fixée à 110 km/h!
Ce n’est pas sans rappeler ces deux chauffards interceptés sur route enneigée à 181 et 158 km/h, prouvant que les conditions météorologiques défavorables ne freinent pas toujours les ardeurs des amateurs de sensations fortes.
L’Audi RS3 et son pilote: portrait d’un excès record
Au volant de ce missile routier? Un jeune homme de 26 ans résidant à Lausanne, qui exerce la profession de vendeur. Notre homme revenait tranquillement d’un « repas de famille » à Lyon, comme si transformer l’A40 en piste d’essai constituait la digestion normale après un bon gueuleton.
Son engin? Une Audi RS3 Performance, une bête de course dotée de plus de 400 chevaux sous le capot et capable de flirter avec les 290 km/h grâce au pack performance dont elle était équipée. À ce niveau de puissance, on ne parle plus de voiture mais de catapulte sur roues!
Pris en chasse (façon de parler, car rattraper un tel bolide relève de l’exploit), le chauffard a finalement été intercepté à la barrière de péage de Viry. Et sa réaction face aux gendarmes? Un laconique mais lucide: « J’ai fait le con! ». Une confession qui ne manque pas de pertinence, mais qui arrive malheureusement trop tard…
Les conséquences de cette folie nocturne ont été immédiates:
- Mise en fourrière immédiate de l’Audi RS3
- Retrait sur-le-champ du permis de conduire
- Perspective d’une amende astronomique
- Risque de suspension prolongée du droit de conduire
Le bilan d’une nuit de chasse aux bolides
Notre pilote suisse n’était pas le seul à s’imaginer sur un circuit cette nuit-là. Le bilan global de l’opération donne le vertige: dix rétentions immédiates de permis de conduire et sept véhicules envoyés directement en fourrière. Une récolte impressionnante qui illustre parfaitement la problématique des excès de vitesse dans cette région frontalière.
Les routes de Haute-Savoie, malgré leurs virages parfois techniques et leurs longues lignes droites tentantes, ne sont décidément pas des zones de non-droit où l’on peut s’affranchir des limitations. Ce genre de comportement rappelle étrangement ceux des jeunes conducteurs en probatoire qui semblent parfois oublier les restrictions supplémentaires qui s’appliquent à eux, comme cette conductrice flashée à 177 km/h avec un permis probatoire.
Mais soyons sérieux un instant. À 258 km/h, en pleine nuit, le moindre obstacle, la plus petite erreur de trajectoire ou un simple animal traversant la chaussée se transforme instantanément en scénario catastrophe. On ne parle plus d’accident mais de drame potentiel, avec des conséquences irréversibles pour tous les impliqués.
Alors la prochaine fois que tu seras tenté d’enfoncer l’accélérateur pour tester les limites de ton bolide, rappelle-toi qu’entre « faire le con » et « faire une connerie irréparable », il n’y a parfois qu’un coup de volant.
